VIBEKE TANDBERG
   
 
 
 

Interview “It’s a mystery to me / Someone got me started”, 1998

Extraits de l’article "It’s a mystery to me / Someone got me started" (cf. HANNULA 1998 B). L’artiste parle de la relation de son œuvre avec la réalité, et avec ses rêves d’enfance, ainsi que de l’art en général.

Texte original
Traduction
(Marina Varouta et Nadine Touzet)
What I am interested in is direct connection to reality and, at least for me, manipulated photos are also imprints of reality. Like when you look at my work, there is often a photo in a photo. It is not fiction, but two moments put in one, creating something different, and something special. Ce qui m’intéresse, c’est la connection directe avec la réalité et, pour moi en tout cas, les photos manipulées sont aussi des empreintes de la réalité. Quand on regarde mon travail, il y a souvent une photo dans la photo. Ce n’est pas de la fiction, mais deux moments fusionnés, qui créent quelque chose de différent, quelque chose de spécial.
Claims of whatever art forms being dead come from dead artists. I would say that for me, and for many artists of my generation, the question of mediums has disappeared. Instead it is about attitude. It is the content of the work that matters. Basically my attitude is that I am trying to have a good time, meaning that I deal with things that are close and connected to me, and seek to communicate these things that are recognizable to others. Les affirmations du type « telle forme d’art est morte », proviennent d’artistes morts. Je dirais que pour moi, et pour beaucoup d’artistes de ma génération, la question des supports a disparu. À la place, il s’agit d’attitudes. C’est le contenu de l’œuvre qui conte. Principalement mon attitude est que j’essaie de passer des bons moments, c’est-à-dire que je traite de choses qui sont proches et liées à moi, et que je cherche à communiquer les choses qui sont reconnaissables aux autres. (ma traduction)
For some years now I have been occupied by the fact that I am not a girl anymore. My childhood is over, and it is not going to happen again. Thus I am recycling my own childhood ideas once again, all the fantasies I used to have. It is a general fear of growing old, and wishing I could stop time and not be forced to grow older – although of course I was miserable between the ages of 14 and 23. I have given myself ten years to deal with this. However I am sure that when I am 39, after these ten years have passed, I will probably give myself another ten years to deal with these matters. Ce qui me travaille depuis plusieurs années, c'est que je ne suis plus une petite fille. Mon enfance est finie, et ne reviendra jamais. Par conséquent, je recycle mes idées d’enfant, tous les rêves que j'avais. Plus généralement, j'ai peur de grandir et je voudrais pouvoir arrêter le temps qui passe, ne pas être obligée de grandir – même si, bien sûr, les choses n'ont pas été faciles entre 14 et 23 ans. Je me suis donnée dix années pour m’occuper de ceci. Néanmoins je suis sûre que quand j’aurai 39 ans, après que ces dix ans soient passés, probablement je me donnerai moi-même encore dix ans afin de m’occuper de ces affaires. (Traduction : Nadine Touzet)
 
 
 

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Dernière mise à jour : 17 mars 2004

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